Le Conseil mondial de l'eau invité au salon internationale de l'agriculture de Meknès pour mettre en évidence les liens entre l'eau et l'agriculture et annoncer la création d'un nouveau centre sur les ressources en eau non conventionnelles.
« L'eau pour l'homme et l'eau pour la nature », l'un des principes fondamentaux du Conseil mondial de l'eau, signifie également, de manière inhérente, l'eau pour l'alimentation. Garantir l'accès à l'eau ne consiste pas seulement à défendre un droit de l'homme, mais aussi à adapter les pratiques agricoles aux défis croissants posés par la pénurie d'eau et le stress climatique.
Ces convictions étaient au cœur de la participation du Conseil mondial de l'eau au Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM), qui s'est tenu à Meknès du 21 au 27 avril 2024. Le Conseil mondial de l'eau a eu l'honneur d'être invité en tant qu'invité spécial par le gouvernement marocain, et a prononcé un discours d'ouverture qui a réaffirmé le lien critique entre l'eau et l'agriculture.
Dans son discours d'ouverture, Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, a souligné que les terres fertiles ne peuvent exister sans eau, mais que l'eau a aussi besoin de ceux qui cultivent la terre. « L'eau a besoin des agriculteurs, des éleveurs, des paysans et des habitants des zones rurales », a-t-il rappelé au public, soulignant la dimension humaine de la gestion de l'eau.
À une époque où de nombreuses régions sont confrontées à une eau trop abondante, trop rare ou trop polluée - souvent simultanément -, le président Fauchon a souligné l'urgence de gérer nos ressources avec sagesse et équité. Le SIAM a constitué une plateforme précieuse pour plaider en faveur de solutions à long terme pour gérer les sécheresses, les inondations et le stress hydrique en général, y compris les investissements stratégiques dans les ressources en eau non conventionnelles.
Le leadership du Maroc dans ce domaine a été salué, en particulier ses avancées en matière de dessalement, d'infrastructures pour la réutilisation de l'eau et de transferts d'eau entre bassins, comme le projet Sebou et Bouregreg qui garantit l'accès à l'eau pour plus de 12 millions de personnes dans la région de Rabat. En associant ces innovations aux énergies renouvelables, le Maroc a réussi à atténuer les graves pénuries d'eau et à éviter une crise de l'eau potentiellement dévastatrice.
Pourtant, la voie à suivre reste semée d'embûches. La sécheresse persiste et d'autres innovations et collaborations sont nécessaires.
Dans cet esprit, le Conseil mondial de l'eau et le Royaume du Maroc ont fièrement annoncé la création d'un Centre mondial pour la promotion des ressources en eau non conventionnelles, une initiative conjointe visant à promouvoir des solutions alternatives en matière d'eau alimentées par des énergies renouvelables. Compte tenu du rôle de pionnier du Maroc dans ce domaine, il s'agissait d'un partenariat naturel.
Le SIAM 2025 n'a pas seulement été l'occasion de renforcer la coopération internationale, mais aussi de réaffirmer le message permanent du Conseil mondial de l'eau : l'eau, lorsqu'elle est bien gérée, n'est pas seulement une ressource - c'est un outil pour la paix, le développement et la durabilité.
Lire le discours en entier : https://www.worldwatercouncil.org/fr/discours-la-conference-douverture-du-siam-17-avril-2025-meknes
Dans la presse : https://www.laverite.ma/siam-2025-un-centre-mondial-au-maroc-pour-les-eaux-et-les-energies/